Formation continue

Protocoles dentaires

Les protocoles suivants ont été soumis par des collègues. Nous vous encourageons à vérifier leur exactitude avant de les appliquer.
Merci de nous faire savoir si vous y trouvez des erreurs.
EFI et ses membres se dégagent de toute responsabilité quant au contenu de ces protocoles.



Résumé conference Prof. Garfunkel

"Do’s and Don’t Do’s with medications" - Sources d’information: ici

Digoxin :

Signifie qu’il y a risque d’arythmie
  • Ne pas donner de Valium (ou autre benzodiazépine) – risque d’augmenter le niveau de Digoxin dans le sang. Préférer le gaz hilarant.
    • - Préférer le gaz hilarant
  • Antibiotiques : Ne pas donner érythromycine,/claritromycine (macrolides) ou tetracyclin – risque d’augmenter le niveau de Digoxin dans le sang
    • - Préférer pénicilline ou clindamycine (attention qd même au risque de colitite ulcérative).

β-Blockers :

Prescris en cas d’angine de poitrine, arythmie ou hypertension.
  • Attention a ne pas injecter d’adrenalline dans le sang (aspiration !) surtout dans le cas de β-blockers non-sélectifs.
  • Controller la tension artérielle avant et après chaque injection.
  • Il est vivement conseillé d’utiliser le pulsoxymeter.
Raison : Blocage des récepteurs β1 = diminution des contractions cardiaques
Blocage des récepteurs β2 = contrôle de la vasodilatation
Si on injecte de l’adrénaline : activation des récepteurs α = vasoconstriction = hypertension sans contrôle négatif des récepteurs β.
  • Ne pas donner de NSAIDs pour plus de 5 jours : ca augmente le concentration sanguine des β-blockers.

Ca2+-channel blockers :

Ex : Verapamil, Diltiazem, Norvask
Prescris en cas d’angine de poitrine, arythmie ou hypertension.
  • Ne pas donner de macrolides (érythromycine) – compétition sur l’enzyme hépatique CYP3A4. Risque de toxicité cardiaque, augmentation de la concentration sanguine de Ca-channel blockers = risque de bradycardie et AV-block.
  • Eviter de donner des benzodiazépines (midazolam, triazolam…) spécifiquement avec Verapamil et Diltiazem – risque d’augmenter leur niveau dans le sang (compétition hépatique…)
  • Risque d’hyperplasie gingivale (comme Dilantin) – en cas de grave inflammation, consulter le cardiologue pour changer de médicament. Isradipine (DynaCirc) est un Ca-channel blocker qui ne cause pas d’hyperplasie gingivale !
  • Pas de problèmes avec NSAIDs.

Anti-arrythmic drugs :

Ex : Amiodarone (contre les fibrillations ventriculaires), Cordarone.
  • Inhibe le métabolisme de la lidocaine : Attention a l’overdose, diminuer les doses de lido de moitie.
    • - Préférer l’Articaine
  • Faire attention avec l’adrenaline et tout autre excitant cardiaque chez les patients arythmiques.
  • Ne pas donner de macrolides (érythromycine) avec les médicaments antiarythmiques de classe 3 (risuqe de tachycardie ventriculaire mortelle.

Diurétiques :

Ex : Fusid, Lasix, Furosemid
Prescris en cas de congestive heart failure ; diminue le volume sanguin et la tension artérielle.
  • Ne pas les empêcher d’ aller aux toilettes. Vessie pleine = stimulation vagale (risque de choc vagal).
  • Ne pas interrompre le traitement de diurétiques.
  • Selon Becker DE 2007 (PMCID PMC2213250), il serait possible de repousser la prise des diuretiques de qqs heures si un long soin sous sédation intraveineuse est prévu.
  • Ne pas donner de NSAIDs pour plus de 5 jours (préférer opiacés)
  • Ne pas préconiser les bains de bouches au sel.

Vasodilatateurs :

Ex : α-blockers, Ca-channel blockers, nitroglycerine, ACE inhibitors, also Viagra)
Risque de maux de tete, rougeurs sur le visage, toux (ACE inh seulement), hypotension posturale.
  • Ne pas les laisser se lever trop vite. Effet aggravé par l’administration de depressants nerveux (opiaces, α-blockers)
  • Ne pas donner de NSAIDs pour plus de 5 jours (préférer opiacés) avec des ACE inhibitors (diminue leur efficacite).

Statines : Antihyperlipidemie.

Effects indesirables : Destruction des muscles (statins), myopathies
  • Ne pas donner de macrolides (érythromycine) ni d’antifongiques azolés (ketoconazole) – aggravation des effets indesirables (myopathie et hepatotoxicite).

Antithrombotiques :

Prescris en cas de risque d’embolie, réduit l’agrégation des plaquettes. En général, surtout après la pose d’un stent : les patients reçoivent aussi des anticoagulants et un traitement antibiotique prophylactique avant toute procédure invasive.

Le plus commun est l’aspirine (Cartia). Aussi warfarine…
  • Ne pas arrêter le traitement (Aspirine/Plavix/Cumadine) avant les soins dentaire car leur effet est irréversible jusqu’au renouvellement des plaquettes (14 jours).
  • Ne pas operer si INR > 3 (24h avant). Si il y a saignement prolongé, initier le protocole anti-saignement (voir plus bas).
  • Les antibiotiques long-terme accentuent l’effet des anticoagulants (attaquent les bactéries qui produisent de la vitamine K). Antibiotiques prophylactiques : OK
  • Patients sous heparine : ne pas toucher !!!
Protocole anti-saignement :
  • 4cc d’hexacaprone en bain de bouche avant l’operation. Ne pas avaler pour eviter l’action systemique.
  • 5cc d’hexacaprone dans le socket
  • Gel foam trempe dans l’hexacaprone
  • Suture
  • Hexacaprone sur gaze.
  • 4cc d’hexacaprone en bain de bouche toutes les 6 heures

Trauma dentaire



La fin du bouche-à-bouche dans les arrêts cardiaques

Damien Mascret observe dans Le Figaro qu’« en France, 30.000 à 50.000 morts subites surviennent chaque année, souvent à domicile », et indique que « dans la plupart des cas, il est inutile, et même néfaste, de pratiquer le bouche-à-bouche à un patient en arrêt cardiaque. C'est ce que vient de démontrer une étude américaine » parue dans la revue de l'American College of Cardiology. Le journaliste retient que « les chances de survie des patients sont passées de 18% à 34% depuis que l'on ne ventile plus les victimes. Même si, lors d'un arrêt cardiaque, la respiration s'arrête ». Damien Mascret explique ainsi que « depuis 2003, l'État d'Arizona recommande aux témoins d'un arrêt cardiaque de ne plus faire de bouche-à-bouche et de se contenter du massage cardiaque pour faire circuler le sang. Sauf en cas de noyade, d'électrocution ou lorsqu'il s'agit d'un enfant ».

Le journaliste note que « les résultats de l'étude, qui […] concernent la période 2004-2010, confirment les avantages de la méthode sans bouche-à-bouche, préconisée par le Pr Gordon Ewy, cardiologue à l'université d'Arizona. Encore appelée «réanimation cardio-cérébrale», cette pratique, dont le seul but consiste à faire circuler le sang jusqu'au cœur et au cerveau, repose sur des fondements physiologiques robustes ». « Pour réaliser les compressions thoraciques, il faut s'agenouiller à côté de la victime allongée sur un plan dur et, bras tendus, placer le talon de ses mains au centre du thorax de la victime. Il faut ensuite appuyer suffisamment fort pour que le sternum s'enfonce de 4 à 5 cm, à un rythme de 100 compressions par minute », explique Damien Mascret.